L’on trouve au Sud-Ouest de Mundus, sur le continent de Promethei, le Royaume d’Ariadne. D’une population totale de 3 millions de personnes, dont 500 000 dans la capitale éponyme, Ariadne est un État dans la moyenne de ce qui peut se trouver dans le monde magique, qui doit lutter pour garantir son indépendance face à de nombreuses et potentielles menaces.

Il n’existe pas véritablement de race dominante dans la cité. Humains, hommes-bêtes, élémentaires et autres se croisent et se mélangent dans une relative harmonie. Il existe des conflits, souvent provoqués par des agitateurs de tous les camps, mais relativement mineurs en comparaison de l’ensemble de la population.

Toutefois, Ariadne se distingue de ses contemporaines par un point clef, qui fait de la cité un point incontournable du monde magique : son Université. Plus grand lieu d’enseignement de la magie à travers l’ensemble de Mundus, de nombreux nobles et bourgeois envoient leurs lignées suivre les enseignements dispensés, assurant ainsi des otages diplomatiques au royaume, lui permettant de garantir son autonomie.

La magie y est ainsi couramment utilisée. Par exemple, les cargaisons des navires marchands sont déchargées grâce à des sorts de lévitation, tandis que les lumières de rues de la ville sont assurées grâce à des enchantements. A l’inverse, la technologie n’y est que très peu présente, et les prototypes d’armes à feu qui ont pu y être importés sont particulièrement ridicules par rapport aux applications de la magie.

Toutefois, l’esclavagisme est toujours en vigueur dans le royaume (comme dans l’ensemble du monde magique à l’exception de la confédération). Celui-ci se fait via l’intermédiaire d’un collier qui, une fois attaché autour du cou d’une personne, ne peut être enlevé que par la clef du propriétaire. Le propriétaire peut, avec cette clef, infliger une grande douleur à ses esclaves. Bien que l’esclavage soit utilisé avant tout pour s’occuper des personnes endettées, il existe des esclavagistes qui n’hésitent pas à capturer et à manipuler d’autres personnes pour les priver de liberté. Toutefois, de plus en plus de voix s’élèvent pour encadrer cette pratique, et accorder plus de droits et de protection aux esclaves.

Histoire

Les premières traces d’une civilisation sur les terres d’Ariadne remontent à plusieurs millénaires, vers l’année 200. La ville n’était alors qu’une halte parmi tant d’autres sur la route d’Hellas, qui s’étendait exponentiellement, notamment à cause de sa grande abondance en eau douce, présente par les nombreux lacs qui entourent la cité.

Cependant, tout vint à changer lors de la première grande guerre entre Hellas et Megalomessembria. Les hommes et femmes étant enrôlés à la chaîne pour se sacrifier sur des fortifications plus que sommaires, ce conflit fut alors un frein à l’immigration considérable, si bien que ceux qui furent animé du rêve d’une vie meilleure se retrouvèrent ensemble, seuls, et fondèrent plusieurs cités, dont Ariadne.

Toutes ne vinrent pas à croire au même rythme, et Ariadne ne sortit pas spécialement du lot à cette époque. Cependant, l’expansion du royaume de Zephyria sur le continent de Promethei vint à changer ceci. Les villes portuaires furent ainsi capturées les unes après les autres, et Ariadne ne fit pas grande résistance face aux troupes aguerries de la cité bleue. Ariadne perdit ainsi son indépendance en l’an 813.

Cependant, cette conquête ne fut pas pour le pire. En effet, les attaques de tribus barbares dans le royaume de Promethei vinrent à affaiblir la majorité des cités, et il est de fait notable que plusieurs d'entre elles disparurent dans les flammes. La position d’Ariadne fit que le royaume de Zephyria, nouveau maître dans la région, put réagir pour protéger ses conquêtes. La cité se retrouva ainsi fortifiée, et vint à défaire les attaques barbares sur son territoire. Par ces attaques et les travaux réalisés en réponse, la cité devint le point central de la région, fait attesté en l’an 882.

Bien que sous domination Zephyrienne, Ariadne profitait d’une position assez éloignée du royaume, et développait petit à petit sa propre culture. Le culte de la personnalité des reines de Zephyria n’atteignait que peu les Ariadnéens. Et au fur et à mesure des décennies, la notion d’indépendance vint à gagner les esprits. Plusieurs soulèvements vinrent à se dérouler au cours des siècles, mais il fallut attendre la révolte conjointe d’Ariadne, de Sirenum et de nombreuses autres cités plus modestes en 1436 pour obtenir cet état tant souhaité.

Originellement, Ariadne s’était transformée en une république. En effet, lassée par des siècles de monarchie absolue, la cité cherchait ses marques dans le monde, et profitait d’une position assez forte sur le continent. Cependant, la libération de l’emprise de Zephyria vint à drastiquement diminuer le nombre d’élites que la cité comptait. La république s’en retrouvait alors fragilisée, et perdit de son influence au fil du temps pendant que la corruption et les complots prirent une plus grande importance.

Si l’Université fut fondée en 1807, il était trop tard pour sauver la passive république. Trois années plus tard, en 1810, un soulèvement vint à amener l’anarchie dans les rues de la cité, des chefs se succédant chaque année, mois ou semaine, souvent sur le corps encore chaud des précédents. Ce ne fut qu’en 1833 que la situation vint à se stabiliser par l’arrivée d’une nouvelle tête couronnée sur le trône, qui vint à mater ses opposants et à rapporter une stabilité dont la ville avait grandement besoin.

Au fil des siècles, le royaume d’Ariadne vint à redorer son influence et son emprise sur la région. Cependant, sa place de maître dans la région vint à être mise en doute au fil des siècles. Sirenum dominait les mers et avait remporté une guerre pour le contrôle de la péninsule Nord en 2502, et la progression de l’Empire d’Hellas se faisait de plus en plus sentir, si bien que les continents devenaient de plus en plus étroits pour les ambitions politiques de chaque royaume, et ce jusqu’à nos jours où l’inévitable se rapproche.

Relations

-Les relations entre l’Université et le royaume sont un peu mauvaises à cause de conflits sur plusieurs point, notamment l’acceptation des criminels dans les étudiants. Le royaume souhaite recadrer l’Académie sur de nombreux points, et diminuer l’autonomie toujours grandissante de la faction.

-Le royaume entretient de bonnes relations avec la guilde des aventuriers. En effet, la guilde a toujours respecté les lois en vigueur, et s’est toujours assurée de capturer les contrevenants. Ainsi, la guilde est financée par le roi en échange de ses loyaux services.

-Les relations avec la guilde des mercenaires sont également bonnes. Si au début, la guilde était anonyme aux yeux de la royauté, le sauvetage de la tête couronnée vint à mettre en lumière la nouvelle organisation, qui profite maintenant du soutien royal. Cependant, les actes de la guilde peuvent être source de conflit.

-Évidemment, les relations avec les criminels sont particulièrement mauvaises. Le roi n’a guère de clémence et de patience avec ceux jouant sur les lois du royaume.