Espérance de vie : Entre 100 et 150 ans
Lieu de vie : Originellement les forêts et les bois, mais de plus en plus de fées s’installent dans les cités
Fréquence : Peu commun

Les fées sont un peuple pour le moins particulier au sein de Mundus. En effet, mesurant entre 20 et 40 centimètres pour la plupart, il était difficile pour cette toute petite espèce de réussir à s’imposer à travers les très nombreuses races dont même les plus faibles représentants étaient un grand danger.

Durant de nombreux siècles, les fées étaient considérées comme une espèce sauvage, fuyant le contact de l’humanité pour s’enfermer dans les régions les plus boisées. Souvent aperçues auprès de créatures des bois, parfois très grandes, elles furent surnommées les gardiennes des forêts. Leur présence sous-entendant celle de nombreuses bêtes et donc d’un abondant gibier.

Néanmoins, la découverte d’une “cité” fée vint changer la donne. Cité relative certes, il s’agissait tout au plus d’un village, creusée juste sous la cime des arbres dans le bois ou bien au sein-même de nids d’oiseaux. Mais ce fût suffisant pour modifier la perception que les gens avaient d’elles, et une curiosité s’empara de quelques lettrés, qui s’empressèrent de vouloir les comprendre.

Mais la principale découverte ne fut pas sans conséquence. Un des mystères qui les entourait était le fait qu’elles semblaient s’allier aux créatures des bois afin de se défendre. Secret que les fées, peut-être trop candides, n’éloignèrent pas du regard de leurs invités. En effet, les tribus de fées disposaient d’un savoir particulier, une décoction permettant d’adoucir les bêtes temporairement, et d’en faire ainsi des créatures plus dociles. Seulement, le principal ingrédient de cette substance leur était propre : il s’agissait de poussière de fée, des particules fines et très volatiles qu’elles laissent là où elles volent. Et un simple essai vint à montrer les effets particulièrement psychotropes de cette substance.

La curiosité vint faire place à l’avarice, et nombreux furent ceux à partir dans les bois, à la recherche de fées. Un commerce d'esclaves vint à se créer, les forêts se transformant en champ de batailles et d’escarmouches motivées par l’appât du gain et l’addiction d’un côté, et la liberté de l’autre. Cette situation ne dura pas, mais fût particulièrement violente. Elle cessa lorsqu’un traité vint à être signé concernant cette nouvelle espèce.

Les termes étaient les suivants : En échange de l’arrêt de la capture systématique des fées et des rapts dans les forêts, les fées devaient s’intégrer progressivement dans la société et payer des impôts aux têtes couronnées, impôt pouvant être payés en poudre. D’abord réticentes à cette idée, les fées vinrent toutefois à accepter pour cesser les conflits. Si la pilule fût amère, la liberté de pouvoir circuler en dehors de leurs bois et d’être reconnues en tant que citoyennes était un plus. Et les premières fées quittèrent ainsi les forêts pour découvrir le monde. Mais du haut de leurs petites ailes, cela semblait être une grande entreprise, malgré leur curiosité naturelle.

Les fées eurent donc une idée : s'associer aux espèces humaines. Pouvant rentrer dans presque toutes les poches et un simple fruit pouvant servir de repas durant des jours, elles pensaient avoir tout des parfaites acolytes. Une idée audacieuse certes, mais qui porta ses fruits ! Les fées partirent à l’aventure, devenant mercenaires, marchandes, aventurières etc.

L’association fût un tel succès que certaines fées, se civilisant de plus en plus, refusèrent de retourner dans les bois. Certaines s’installèrent dans les combles des maisons, dans de petits espaces inutilisés qu’elles transformaient en petits foyers, dont la porte était ouverte à la moindre fée dans le besoin.

Et la situation évolue dans ce sens. Chaque année, de nouvelles colonies de fées sont découvertes, certaines particulièrement sauvages et prêtes à se battre, à la magie comme à la brindille.