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[EC] Xiong Mao
Xiong Mao
Messages : 3
Date d'inscription : 15/05/2021
Xiong Mao

Mao Xiong

  • 300 ans (née en 2512), physiquement dans la vingtaine d’années sous apparence humaine
  • Femme
  • Née quelque part dans les bois de Syrtis. A vécu une grande partie de sa vie dans la ville de Shangri La à Boréalis avant de rejoindre Ariadne
  • Professeur de "Défense contre les Forces du Mal" à Ariadne
  • Or
  • Professeurs
  • Komainu
  • Aurum
  • Hu Tao - Genshin Impact
Citation ici

Histoire


V - Les autres/le monde

18+ : contient gore et violence.


Exactement ! Suis mes pas, au son de cette si splendide mélodie ! Douceur et élégance, légèreté et agilité ! Le vent te choisira et te suivra dans tes mouvements !

Dans un océan de flûtes enjouées, deux silhouettes bougent en suivant la direction des instruments, comme une vague qui les pousse tout naturellement. Elles avancent, elles tournent et chantent… Elles sont resplendissantes, pleines de vie et de beauté. Elles rayonnent, peut-être plus que le soleil lui-même.
Aux flûtes s’ajoutent des percussions. La vitesse augmente, mais chaque approche reste douce, contrôlée, flottante. Elles donnent l’impression de voler, tandis que les voix féminines montent, se perdant dans le vent. Des feuilles s’échappent des arbres, tournoyant avec elles avant de s’élever vers les cieux, bleus et clairs. Les nuages se dispersent avant de se perdre dans la couleur des hauteurs.

Une joie immense- non, une euphorie couvre cette partie du monde. Cette infime partie, au cœur de Syrtis, une partie inconnue pour beaucoup. Une partie qui ne pense plus aux conflits, une partie qui ne songe qu’au bonheur et à la tranquillité…
Un petit groupe qui prêche le culte des esprits, un petit groupe qui danse et chante pour une femme et une enfant… Un kitsune et un komainu.

La multitude de queues rousses glisse dans l’air, alors que les oreilles du kitsune frissonnent. Ses longues manches claquent face au souffle du monde. La grande femme-renard tend ses longs bras vers la petite fille komainu, dont les yeux brillent d’admiration. Elle s’avance et se laisse délicatement bercer par celle qu’elle peut appeler “mère”.

Mère…

Cette histoire… Raconte la vie de Xiong Mao, une femme-bête, descendant d’une lointaine lignée de komainus, gardiens du monde et chasseurs de mauvais esprits. Une enfant qui a été laissée aux mains d’une femme-renard à quatre queues, pour le bien de l’espèce, et pour sa propre sécurité. Car ce vil monde a choisi que la vie de ces créatures normalement protectrices… Serait fragilisée par la chasse, au point de toucher l’extinction du bout des doigts.

Là, ici, occulté par la dense végétation, par les feuillages et les fleurs, les marécages et les plaines… Ce peuple, ce petit peuple solitaire prenant les traits d’une petite tribu essaie de vivre en préservant cette joie innocente, qu’ils protègent comme une petite flamme dans un feu de camp. Une petite braise qu’ils veulent rendre éternelle, précieuse et si vulnérable.
A leur tête, cette femme-bête aux longs cheveux ébènes, lisses et doux. Une odeur de lavande, des vêtements évasés formant un majestueux kimono. De grands yeux rouges, étincelant dans l’obscurité de la forêt. Des yeux qui rassurent l’enfant, comme deux rubis qui lui reflètent une lumière qu’elle seule peut se permettre de recevoir en guise de veilleuse.

Une veilleuse qu’elle ne voudrait jamais voir s’éteindre.
Car le monde est si effrayant.
On lui a raconté les dangers de l’extérieur, les dangers des guerriers, des mercenaires à sa recherche. On lui a raconté les guerres, les conflits, les conquêtes. On lui a raconté les vices de tous ces êtres vivants qui habitent en Mundus.
Elle ne veut quitter ce peuple pour rien au monde. Elle ne veut pas être curieuse. Elle veut rester dans les bras de sa “mère” à tout jamais. Cette “mère” qui répète sans cesse qu’elle ne l’est pas réellement- que sa mère, la véritable, existe probablement quelque part, bien loin… Si la chasse ne l’a pas dévorée.

Tu dois survivre, Xiong Mao. Tu dois grandir, devenir forte, rester sage, rester humble…

Elle se souvient de ses caresses. De ses longs doigts qui passent à travers ses cheveux châtains. Elle se souvient de sa voix, si agréable et si faible.

...Mais n’oublie pas, Xiong Mao, tu dois… Dévorer tous les mauvais esprits. Pour le bien de ce monde qui te hait, pour le bien des autres qui te veulent du mal. Car c’est ta destinée, mon enfant. Ta destinée en tant que gardienne.

Injuste. C’est si injuste. Elle ne veut pas marcher sur ce chemin, mais sa voie semble toute tracée. Elle ne veut pas marcher sur ce chemin, mais c’est une ligne unique et droite, chaque côté est un vide immense, un néant dans lequel elle ne peut pas tomber.

Mais mère, je ne veux pas aider ce monde qui me veut du mal !

Tu dois, Xiong Mao. Tu dois, car c’est ce pour quoi tu es née. Ce pour quoi tu es faite.

Mère… J’ai si peur… Pourquoi, pourquoi cette vie est-elle si-

Ma fille… Je dois t’apprendre une nouvelle chose.

L’odeur de lavande.
Les yeux de rubis.
Un sourire tendre…

Les êtres qui se posent trop de questions sont ceux qui partent le plus vite. Les êtres qui osent autant se questionner sont ceux qui se noient dans la folie de l’inconnu, le désespoir de l’incompréhension, la fatalité de la cruauté inguérissable de ce monde vil et stupide.

Les autres… Le monde…
Vil… Et stupide…
C’est ainsi qu’elle dort, ainsi qu’elle sommeille. Ses rêves sont parsemés de mots, de questions. Ses rêves sont flous et tournés par les roues de la curiosité, malgré les conseils de sa “mère”.
Elle ne peut pas s’en empêcher. Elle qui est si jeune, elle qui ne veut que son bonheur, elle qui croit au changement, même si celui-ci semble impossible, même si chacun semble lui hurler qu’il est inatteignable…
Elle tend la main, continuellement, en courant vers l’obscurité la plus totale.

Des mots, des mots qui se dessinent, des mots qui s’écrivent avec la plume de son inconscient. Des mots qui flottent dans son esprit. Chaque lettre qui s’assemble forge une sensation qui titille ses émotions juvéniles.
Des questions. Elle se questionne. Elle se pose trop de questions.
Mais elle ne veut pas faire partie de ceux qui partiront. Elle ne veut pas connaître le désespoir et la fatalité.
Elle veut tenir, elle veut croire et survivre.

Quitte à ce que personne ne la suive.

Elle ne protégera pas ce monde qui la hait.
Elle ne protégera pas ce monde qui lui veut du mal.
Elle survivra, pour elle, et non pas pour son espèce.
Elle qui est si curieuse, elle qui creuse sur cette voie qui la force à avancer…
Elle qui veut façonner un nouveau chemin. Un chemin pour elle, un chemin qui mène vers l’apaisement.

Une enfant qui se pose trop de questions, si jeune.
Bien qu’un enfant, par son innocence, par son envie de découvrir le monde et de comprendre… Est curieux par essence…
Elle ne doit pas l’être. Pour son bien, pour sa survie.
Elle plonge dans l’ombre, l’ombre où les rubis ne pourront pas éclairer son chemin. Car les rubis ne connaissent pas cette voie.

***

Ils chantent. Ils dansent.
Les flûtes et les percussions se jouent doucement.
La même mélodie, plus lente. Une mélodie qui s’échappe et s’éteint progressivement…
Des mouvements qui se ralentissent. Une voix qui se fragilise…

Xiong Mao, avance, et ne te retourne pas. Marche vers cette voie que mes yeux t’ont indiquée. Cours vers ce chemin que ma voix t’a fait découvrir…

Non, elle ne veut pas.
Elle tremble. Ce n’est plus des feuilles qui s’élèvent vers les cieux. Ce sont des lames, des lames étincelantes qui se teintent de rouge.
Ce rouge qui ne la rassure pas. Ce ne sont pas des joyaux. C’est sale. Ça tache ses vêtements, ça sèche sur son visage…
C’est laid. C’est effrayant.

Ma fille, ne te questionne pas. Avance, et ne succombe pas à la curiosité. Même si le monde est injuste, vis, et fais ce pour quoi tu es ici. Approche ta destinée.

Mère… Mère !

De longs bras viennent l’enlacer. De longues manches, collées et froissées. Des vêtements trempés de rouge. Une chanson funèbre qui parcourt ses oreilles, un sourire triste qui floute sa vision…

Ce n’est rien mon enfant.

Des cris et des rugissements étouffent la musique qu’elle connaissait. Les couleurs du monde et de ses rêves changent. Ses yeux s’écarquillent, alors que ses mains deviennent des pattes. Ses dents deviennent des crocs. Sa peau devient de la fourrure, et bientôt, les bras maternelles la lâchent… Ces bras qui l’abandonnent à nouveau.
Des mots s’écrivent dans le vide, alors qu’elle bondit vers l’inconnu. Elle court, tandis que la chasse engloutit le petit peuple.
Une mer de guerriers qui tranchent les corps en hurlant. Bientôt, la plus grande des deux silhouettes tombe, et se noie dans l’océan de la violence.

C’est injuste…

Elle court, elle qui est une bête. Elle qui est leur gardienne.
Doit-elle vraiment aider ces immondices ? Ces êtres sauvages et assoiffés d’argent ?
Elle sent, elle sent leurs esprits vils. Ses pupilles se dilatent, alors qu’elle court dans le sens opposé. Elle fuit l’immense vague d’hommes comme de femmes mercenaires, eux qui la cherchent, eux qui veulent collecter les trésors, la rareté. Eux qui sont prêts à faire faillir le sang pour la gloire et l’argent. Eux qui sont cruels, et qui rendent ce monde cruel et si dur à subir.

C’est dans des grognements lourds qu’elle court. Des grognements qui ne sont que des sanglots.
Ses larmes volent et attirent les papillons. Ses pattes touchent régulièrement le sol, au fur et à mesure qu’elle s’engouffre dans le lointain de Syrtis.

Trouvez-la ! Elle ne doit pas être bien loin !

Un komainu, vous imaginez la fortune qu’on peut se chopper ?

Oh bordel, qu’est-ce que ça fait baver !


…Survivre.
Elle doit survivre et aider ce monde qui ne l’aime pas.
Aider ce monde qui ne l’aidera pas en retour…
Protéger un monde laid et stupide, protéger un monde vil et cruel…
Elle qui doit dévorer les mauvais esprits…
Ne peut-elle pas seulement tous les dévorer ?

Oui, c’est ça !
Elle peut tous les dévorer !
Chacun ! Qu’ils soient elfes, lutins, faunes ou humains !
Tous, tous qui sont de mauvais esprits…
C’est son rôle, son rôle de protéger ce monde mauvais, en dévorant ce monde !

M… Maman ! Maman…! Je… Je ferai ce que tu as dit… Je mangerai ces gens ! Je mangerai ces méchants esprits !

Elle court, suivie des papillons.
De petites flammes bleues s’allument dans les airs, flottant autour d’elle pour illuminer son chemin qui semble sans fin.

Maman… Maman ! J’ai si peur !

Tous les dévorer.
Elle doit tous les dévorer.
Elle court, puis s’arrête en haletant dans un buisson.
Les papillons se posent sur son corps frêle de jouvenceau…

***

Les filles, regardez ce que j’ai trouvé !

Une enfant ? Elle a l’air endormie…

Oh la choupette, elle est toute maigre ! Il faut qu’on l’amène à la maison !

Quoi ? Mais on n’est pas un refuge d’orphelins !

Oui mais regarde-la ! On ne va tout de même pas la laisser comme ça en pleine forêt !

Vous avez vu les bras qu’elle a ? Et ses dents ?

On dirait des pattes de lion…

Et des dents de démon !

C’est de la fourrure autour de son cou ?

C’est sûrement une de ces hommes-bêtes, mais avec sa petite taille, elle doit être inoffensive ! Allez, arrêtons de jacasser et amenons-la !

Ok, ok, on l’amène, mais c’est toi qui la portes !

Entendu !


Un groupe de trois silhouettes, de taille variable. Un groupe de trois femmes, trois sorcières. Des mercenaires viennent de découvrir une pauvre enfant, et choisissent de la recueillir chez elles, par pure pitié.
Par la rareté de l’espèce, elles ne comprennent pas tout de suite qu’elle est un komainu. Elles l’habillent, elles la nourrissent, comme trois nouvelles mères. Elles sont habillées chacune d’un large chapeau, elles sont toutes munies d’un sceptre, “un catalyseur” selon elles. Des choses capables de contenir une grande réserve de magie…
Un groupe de trois femmes, trois sorcières… Adoptent une créature pratiquement légendaire par sa si mince population… Elles l’adoptent et l'élèvent.
Au départ, Xiong Mao était terrifiée. Elle ne savait pas où elle se trouvait, et elle ne reconnaissait pas ces femmes. Mais elle s’est bien vite apaisée lorsqu’on lui offrit de délicieux mets, qu’elle n’a jamais eu la chance de goûter jusqu’ici, étant habituée à des plats froids, comme de la viande crue. Elle vivait tel un véritable animal, chassant comme une bête, et mangeant comme tel.

Elle se méfie un long moment, mais la gentillesse de ces femmes semble continue. Ce pourquoi, elle choisit de leur faire confiance, et apprend la magie arcanique à leurs côtés.
En effet, ces trois femmes, ces trois sorcières… Ce sont des nécromanciennes. Elles pratiquent cette magie comme spécialité. Cette magie étant néanmoins difficile à comprendre, Xiong Mao doit se renseigner sur plus d’une dizaine de livres pendant un temps indéterminé. Intelligente et bonne apprentie, elle réussit tout de même à mémoriser les mots avec plus ou moins de facilité, suffisamment pour surprendre les trois “mères”. Néanmoins, restant une enfant, on la pousse souvent à sortir, jusqu’à-ce qu’un jour, au milieu d’un village de Syrtis…

Oh, mais serait-ce…

Un komainu ! C’est un komainu !

Attrapez-la ! Vite !


Q-Quoi ? Laissez-moi ! Laissez-moi !

Elle se débat, elle se débat comme elle peut, mais les trois hommes ne sont pas prêts à la lâcher. Ils ne voient, avec leurs grands yeux avides d’argent, qu’une bourse de plusieurs dizaines de Mina. Les émotions, les sentiments que peut ressentir cette enfant ne leur est d’aucune valeur.
Mauvais. Ce sont de mauvais esprits.
Une sombre aura commence à envelopper l’enfant. Des particules noires s’en retirent, s’échappant comme des feuilles montant vers les cieux. Les yeux de la jeune fille brillent, et, submergée par la rage et la faim, elle réussit à demander de l’aide, sans prononcer un seul mot.
Des ombres se dessinent alors, frappant les hommes pour les faire reculer, les forçant à lâcher ce petit être qui retombe sur ses quatre pattes. Elle inspire, elle expire. Des larmes embrument ses yeux, alors qu’elle toise avec colère et incompréhension ces esprits vils et affamés d’argent. Ils sont aveugles, ils sont aveugles. Ils sont capables de tant d’atrocités, pour une simple friandise.
Mauvais. Ce sont de mauvais esprits.

Regardez-la !

Elle se transforme ?!

Sortez les armes !


Injuste.
Elle doit survivre, continuellement. Sa destinée, c’est sa destinée, la voie qu’elle doit prendre. Elle doit survivre, elle doit protéger ces êtres, elle doit protéger… Les autres, le monde.

Mère, je ne veux pas aider ce monde qui me veut du mal…

C’est injuste.
Une destinée cruelle, un monde cruel.
Xiong Mao grogne. Le komainu en elle- le gardien qui conjure les mauvais esprits… Rugit dans ses entrailles.
Elle ne veut pas se laisser faire.
Elle ne se laissera pas faire.
Cette injustice, cette destinée, elle la refusera.

Qu’est-ce que ?!

De ses grandes pattes, elle frappe le sol.
Sa longue queue s’agite dans l’air, elle étire ses babines et montre ses crocs larges et blancs.
Ses griffes sorties, elle déchire la terre alors qu’elle se tapit en face de ce monde qui lui veut du mal.
Ses pupilles s’affinent, ses yeux brillent de colère.
Sa crinière fouette l’air comme des flammes affamées.

Je vous déteste, je vous déteste ! Vous êtes de mauvais esprits, tous ! Je vous dévorerai, tous ! Tous !

“Car ce n’est pas ma destinée.”
“Car c’est mon devoir, car c’est une voie que j’ai choisie.”
Les hommes reculent, terrifiés. Ils pointent leurs armes, mais ces lames ne sauraient éloigner la bête qui grandit et grandit sous leurs yeux écarquillés d’horreur.
Dans une mélodie qu’ils ne sauraient entendre, dans un chant qu’ils ne pourraient comprendre- le gardien ouvre la gueule.
Ses larges pattes écrasent les corps, le sang éclatant sous ses coussinets.
Ses dents plongent dans la chair, les os se brisant sur sa langue.
Les hurlements sont étouffés par le chant inoubliable de sa deuxième mère.
Sa voix reste gravée dans son esprit, alors que le gardien lève la tête, essayant de comprendre le monde, les cieux.
Xiong Mao essaie de comprendre, elle questionne l’univers, l’infini. Elle questionne et demande pourquoi elle, pourquoi les autres… Et pourquoi le monde est ainsi fait.

Rugissant jusqu’à en faire trembler les arbres, grognant jusqu’à en faire fuir les habitants volants de la forêt, le gardien se plaint de la cruauté de ce qui l’entoure, lui qui souhaitait un monde heureux, un monde paisible.
Le gardien demandait si peu, dans son innocence juvénile. Pourtant, les cieux l’ont décidé ainsi.
Un monde aussi cruel ne mérite pas d’être aussi beau.
Xiong Mao laisse des larmes tomber lentement de ses yeux, glissant sur ses joues, sur sa fourrure, jusqu’à tomber sur les corps broyés sous le poids de son jugement, comme une douce pluie de désespoir après une tempête de rage.

Ses trois nouvelles mères la retrouvent, alertées par le bruit. Elles l’ont reconnue, malgré son apparence animale, elles l’ont reconnue par ses couleurs et son regard, elle qui penche la tête devant elles.
Ses trois mères lui caressent le visage pour la rassurer. Elles lui offrent une douceur qui l’apaise dans sa rancœur envers le monde.
La pluie tombe pour occulter les larmes et nettoyer le reste des péchés qui ont sali le gardien.
La pluie tombe et coule sur les corps, caressant comme ses mères et éclatant comme le sang de ses proies.

Viens, Mao, on rentre à la maison.

Tu dois avoir froid ma chérie.

On va te faire un bon repas.

Attendez, vous pouvez y aller, moi je m’occupe de cacher ces corps. On va éviter d’avoir des problèmes.

Tu as raison ! Allez Mao, tout va bien, petit papillon.


Les papillons… Approchent le corps du gardien.
Ils se posent sur son corps trempé, alors qu’il avance dans les profondeurs des bois.
La voix douce de ses mères soufflent chaleureusement sur son cœur abîmé.

Tu penses que son rugissement a alerté des gens ?

Sûrement, c’est pourquoi nous devons changer d’endroit, au cas-où.

Tu veux dire qu’on doit déménager ?

Oui ! Il y a un portail qui mène vers Vairocana, pas très loin ! On pourrait passer par-là !

Tu veux qu’on emménage à Vairocana ? Je ne suis pas fan de l’ambiance…

On peut toujours aller à Shangri la !

Shangri la ? Tu veux dire la cité avec ces gens tous ces gens habillés bizarrement ?

Bizarrement ? Je trouve qu’ils ont un bon goût vestimentaire !

Peut-être, peut-être…


Le chant de sa mère s’étouffe, ne laissant plus que les chœurs dans son esprit malheureux.
Des chœurs qui se répètent comme des échos qui se dissipent au loin, dans le néant de ses songes aux mille questions.
Lentement, ses pattes deviennent des bras et des mains. Ses griffes deviennent des ongles, ses crocs deviennent de petites canines, sa fourrure devient de longs cheveux. Ses trois mères la recouvre de tenues en fourrure pour la réchauffer et la protéger du froid de l’extérieur, tandis qu’elles préparent précipitamment leurs affaires.
Elles avancent ensuite dans la forêt, entraînant leur jeune fille avec elles, la tirant vers une porte magique, avant que le monde ne tourne et change de formes comme de couleurs autour d’elles.

Silencieuse, elle admire les nouveaux lieux, toujours ensevelis par les gouttes de pluie.
Les trois mères serrent leur enfant, alors qu’elles décident de voyager ensemble, n’oubliant pas d’acheter un peu de nourriture en chemin pour pouvoir s’arrêter plusieurs fois autour d’un feu.
Elles ont choisi de quitter leur doux et vieux foyer pour protéger cette pauvre enfant, quitte à le faire en urgence.
Elles sacrifient leur tranquillité pour cette bête qu’elles traitent comme leur véritable fille.

***

Perdue dans ses pensées, Xiong Mao ne remarque pas le temps qui passe. Ses vêtements ont déjà changé, prenant un style bien différent des habitudes de Syrtis…
Son corps a déjà bien mûri, et ses mères ont déjà bien vieilli. Elles vivent toutes les quatre dans une petite maison, assez éloignée de la ville, mais assez proche pour ne pas avoir à faire une grande route pour acheter quelques besoins occasionnels.
Xiong Mao est déjà une femme prenant soin de ses mères et chassant la nuit, persuadée que le monde est mauvais. Que ce soit fées, elfes, faunes ou n’importe quelle race que ce monde peut abriter, le gardien dévorera n’importe qui, croyant profondément que tout esprit est vil sur ces terres.
Elle ne touche pas à ses mères car elle a besoin d’elles. Elle ne touche pas à ses mères, car elle leur est reconnaissante. Elle les aime, il est certain, mais elle aurait pu les dévorer malgré l’affection qu’elle leur porte. Car c’est son devoir.
En effet, il arrive que Xiong Mao s’attache à quelqu’un sur le chemin de sa vie. Mais la nuit tombée, ce n’est plus des bras qui enlacent, mais des crocs larges et tranchants.

Car elle doit dévorer le monde, pour le protéger.
Quitte à en verser des larmes. C’est son devoir, le chemin qu’elle a choisi.
Si elle suivait une destinée, elle obéirait aux lois de son espèce. Elle chercherait à se reproduire, elle chasserait uniquement les âmes jugées de mauvais alignement…
Non, elle fera ce qui lui semble juste. Malgré la douleur…

Quelque part, elle n’en souffre pas tellement, car ses mères lui ont appris à ne pas se baigner dans la douleur et le pathétique. Elles lui ont appris à rester positive. Elle prend donc le bon côté de ce devoir, l’étirant pour réussir à sourire et à rire malgré tout. Elle qui aime la cuisine, commence à varier les recettes. Elle qui aime la cuisine, se donne l’objectif de goûter à chaque race, à sélectionner les plus délicieuses… Elle qui aime la cuisine, profitera de sa passion dans ce domaine, pour chercher une once de joie, joie qu’elle fera grandir, pour étouffer son malheur sans fin.

Qu’est-ce que tu manges aujourd’hui ma petite chérie ?

Hmm… Une tourte à la fée, du fromage et de la viande de femme-vache.

Ohoh, tu as un grand appétit !

T’es encore surprise après toutes ces années ?

Ahaha, c’est vrai, c’est vrai…

J’espère que tu fais toujours attention à ne pas chasser au même endroit !

Ne laisse pas de trace derrière toi !


Je sais, mères. Ne vous en faites pas, haha !

Tiens sinon petit papillon, tu as pensé à entrer à l’université d’Ariadne ?

L’université d’Ariadne ? Pourquoi donc ?

Je pense que ça serait une très bonne idée ! On se fait un peu vieilles, tu pourras y apprendre de nouvelles magies ! Il faut dire qu’on a surtout pensé à t’aider à maîtriser tes capacités de komainu…

Et sa magie intuitive !

Ouais, ouais, les ténèbres, tout ça…

Roh les filles, on lui a aussi appris la nécromancie !

Oui mais c’est une magie de niche, ça ! Ça ne va pas beaucoup lui servir !

C’est vrai, c’est vrai…


Allons allons, vous m’avez beaucoup appris ! Ne vous sous-estimez pas autant ! Et la nécromancie me servira probablement un jour, je ne sais point encore pour quelle situation, mais je pense réellement que mon apprentissage dans ce domaine ne me sera pas d’aucune utilité !

Enfin, enfin ! Nous aurions pu t’apprendre une magie arcanique plus pratique !

Aïe aïe aïe ! Dans tous les cas, je pense que tu gagnerais à te pencher à propos de cette université !

Tu serais peut-être plus en sécurité là bas en plus !


Plus en… Sécurité ?

Oui, apparemment ils acceptent tout le monde, tant qu’on cherche à apprendre !

Tu pourras librement te montrer en tant que komainu je pense !


Je serais… Libre de me transformer ? Voyons mères, n’est-ce pas dangereux ? Je ne sais pas si je dois faire confiance à de tels inconnus !

Haha, fais-nous confiance de leur faire confiance alors !

[EN COURS]

Psychologie


Auster - Soi-même

VOTRE PSYCHOLOGIE ICI

Objectifs


Saturnus - Le temps

VOS OBJECTIFS ICI

Pouvoirs



Catalyseur : Sceptre se changeant en collier sous forme komainu.

Nécromancie (magie arcanique) : invocation de morts-vivants sous état de zombies (ou squelettes) pour les manipuler; capacité à faire revenir à la vie les morts récents (avec conscience donc) avec possibilité de les contrôler/dominer si elle utilise plus de magie lors du rituel.

Régénération (capacité raciale - Komainu) : puissante capacité de régénération, plus ou moins rapide selon la grandeur des blessures et l’endroit. Pas d’endroit “mortel” à proprement parler, nécessite l’épuisement abusif de Mao pour conduire à la mort.  
Masochisme : si les coups sont faits avec des émotions négatives (tristesse, colère, etc.), la capacité de régénération augmente avec les capacités physiques, peut “trigger” la forme Bestiale.

Perception des âmes et des esprits (capacité raciale - Komainu) : possibilité de repérer des êtres par le biais de leurs âmes et esprits à une certaine portée (à définir). En tant que chasseurs de mauvais esprits, ils peuvent juger à distance les mauvaises émotions/mauvais alignements.

Télépathie (capacité raciale - Komainu) : surtout utilisée sous forme Bestiale, permet de parler par le biais de la pensée à portée de ce qui peut être entendu en hurlant de toutes ses forces sans utiliser de télépathie.

Intimidation (capacité raciale - Komainu) : peut naturellement intimider autrui par son âme de Komainu, bien que l’intimidation peut être accentuée par le regard.
Gardien des mauvais esprits : si la personne subissant l’intimidation a une domination des émotions négatives ou un alignement mauvais, l’effet est accentué et peut provoquer de la terreur.

Capacités physiques surdéveloppées (capacité raciale - Komainu) : Sens aiguisés, grande force et grande agilité de base, bien que la force soit la spécialité. Système digestif et globalement un corps préparé pour absolument tout dévorer. Est nyctalope.
Forme Bestiale : possibilité de prendre une apparence dite “bestiale” avec un boost des capacités raciales.
Varie en transformation (intermédiaire, seulement un membre, des crocs, etc.).
Taille variable, forme véritable aussi imposante qu’un dragon.

Apparence d'un komainu (non exhaustive):

Évolution (capacité raciale - Komainu) : si dévore un être, peut augmenter ses capacités raciales proportionnellement à la puissance de la victime (et le “plafond” de la taille de la forme véritable).
Juge des mauvais esprits : si la personne dévorée a une domination des émotions négatives ou un alignement mauvais, l’effet est accentué.

Ténébromancie (Obscuris/Tenebris - magie intuitive) : peut manipuler les ténèbres.
Derrière l'écran
Pseudo : Loxëen
Votre âge : 18
Comment avez-vous connu le forum ? : Par chantage affectif, par pub abusive et-
Votre avis sur le forum ? : De la mer- à voir, il me plaît bien !
Sam 15 Mai - 17:31
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Mage du commencement
Messages : 82
Date d'inscription : 27/02/2021

Feuille de personnage
Rang: Ex
Admin
Mage du commencement
Bonjour Mao,

Cela fait deux semaines depuis que ta fiche a été postée.
Est-elle encore active ?

Sans réponse de ta part, celle-ci sera archivée la semaine prochaine.
Sam 29 Mai - 13:32
https://ariadne-scholae.forumactif.com
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Xiong Mao
Messages : 3
Date d'inscription : 15/05/2021
Xiong Mao
Hellow !

Elle reste en cours !
Sam 29 Mai - 18:46
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